Bulletin Solidarité ! n°2

, par Solidaires 49

Bulletin Solidarité ! n°2

Édito :

Ensemble et solidaires

Aujourd’hui, la peste brune avance. Elle a pris des couleurs, elle est devenue bleue. Elle s’affuble d’un prénom féminin qui sent bon la brise des côtes et la vigueur d’un métier où l’on est censé maîtriser les flots et la houle.

Elle a fait son lit au plus creux d’une crise économique où les valeurs sociales périclitent, où le libéralisme impudique affiche prétentieusement ce qui pourrait être son chant du cygne, où l’éducation populaire a disparu au profit d’une communication débridée où se bousculent les intellectuels à deux balles. Une nouvelle fois, le père Noël a pris la forme d’un populisme des plus simplistes pour qu’un maximum de citoyens viennent déposer au pied de son arbre des bulletins de vote.

Dans le même temps, des fanatiques au nom de dieux hypothétiques, insultent eux-mêmes leurs icônes en s’arrogeant un pouvoir divin qui devrait n’appartenir qu’au "ciel" en sacrifiant enfants, adultes et vieillards, anéantissant des siècles de culture, se croyant indispensables et par la même méritants pour faire éclore une société sans parole, sans musique, sans livre, sans théâtre, sans art, sans dépassement de soi où la femme, mais l’homme également, deviennent objets.

Entre la peste brune et l’intolérance religieuse quelle qu’elle soit, la frontière est ténue._Et nous, dans nos cocons fragiles, figés dans nos valeurs, nos habitudes et nos rêves anéantis, "espionnés" par l’internet commercial et politique, que devenons-nous ?
Camarades, le monde se gangrène, sent mauvais. Ça pue sur la planète ! Il est temps de se réveiller, ensemble et solidaires...
Pour certains le combat semble long mais ne sommes-nous pas aujourd’hui les sentinelles de la survie d’un monde dit évolué où liberté, égalité, fraternité, partage et dignité devraient essayer de régner ?
La société que l’on nous offre aujourd’hui n’est pas celle pour laquelle ont donné leurs vies nombre de nos aïeux et pour laquelle nombre d’entre nous ont mis au monde de ces nouvelles générations "d’êtres humains" que l’on appelle enfants.
Ce monde porte le deuil de l’innocence.

Et, une fois n’est pas coutume, citons Rousseau dans l’Emile :

"Il n’y a point d’assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté ; on captive ainsi la volonté même".

Un grand merci à Ludo pour ses dessins ! http://ludodessins.canalblog.com/

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