Menace fasciste, Riposte féministe
Aujourd’hui, comme chaque 8 mars, nous, syndicats, associations féministes, militantes et militants, appelons à la grève féministe. La "grève féministe", ce n’est pas la "grève des femmes" mais la grève de toutes celles et tous ceux qui sont déterminées à lutter pour les droits des femmes et des minorités de genre.
Cette lutte ne se fera pas dans le silence. La lutte pour les droits des femmes ne se fait pas au détriment des droits des personnes racisées et des personnes trans, ni au détriments des immigré·es et sans papier·es. Nous ne tairons plus les inégalités que nous subissons au quotidien. Nous ne tairons plus les agressions que nous subissons dans la rue, au travail, dans notre vie sociale et au sein de nos foyers.
Nous refusons également de laisser cet état patriarcal, décisionnaire sur des sujets liés à nos corps et à nos sexualités. Nos choix nous appartiennent. Discuter et décider à nos places de nos choix et de nos libertés équivaut à discréditer nos vécus et à nous retirer tout pouvoir sur nos propres vies.
Si les élu·es actuel·les vont à l’encontre de nos droits, ne nous laissons pas non plus avoir par les idées populistes de l’extrême droite.
Nous refusons les discours haineux et discriminatoires produits par cette société en pleine fascisation, entraînant des violences et des stigmatisations au quotidien. Les stéréotypes de genres et le sexisme ordinaire sont la base du cercle vicieux qui nous enferme dans les inégalités et développe les violences faites aux femmes et aux minorités de genre. Ils polarisent notre société entre deux sexes alors que notre humanité devrait nous rassembler.
Nos visions du féministes peuvent diverger mais trouvons les arguments qui nous rassemblent. Unissons-nous et continuons à nous organiser pour défendre les droits des femmes, les droits des minorités de genres, les droit des enfants, les droits humains qui nous portent vers l’égalité. Le féminisme existera tant que les inégalités entre les genres existeront. Le féminisme c’est l’humanisme.