Le mot du jeudi

, par SUD Education 49

17 décembre 2015 Le mot du jeudi en PDF

Remplaçant-e-s, poil aux dent-e-s !

Après le DASEN et le Recteur, SUD éducation sollicite la Ministre sur la situation des remplaçant-e-s dans le Maine-et-Loire !

Nous attirons votre attention sur la gestion catastrophique des remplacements dans le Maine-et-Loire qui a déjà conduit à divers dysfonctionnements du service public du 1er degré lors de l’année scolaire 2014-2015 :

• De nombreuses classes se sont retrouvées sans enseignant-e-s

• Des titulaires remplaçant-e-s ont été en situation de sur-service

• Les sur-services n’ont pas pu tous être récupérés sur l’année scolaire.

Si nous déplorons de manière générale les deux premiers qui sont monnaie courante sur l’ensemble du territoire, la non récupération des sur-services des personnels remplaçants est le résultat de dysfonctionnements spécifiques sur lequel nous vous prions d’intervenir au plus vite.

Si vous voulez la suite de la lettre, elle est ici.

La tête de Uuuuuuuuuuu du jeudi

Pour la mairie de Segré et sa décision unilatérale de fermer une école maternelle (lien musical)

La municipalité de Segré a décidé de fermer une école maternelle et de transférer les élèves dans une autre école de la ville sans en informer les acteurs-trices de l’école. Depuis plusieurs années, il était question de rapprocher géographiquement ces deux écoles et les conseils d’écoles ont travaillé dans ce sens. Tout au long de ce travail, la municipalité a veillé à dissimuler ses réelles intentions y compris lors du dernier conseil d’école. Ben oui, les enseignant-e-s, les parents d’élèves, les habitant-e-s de Segré sont sans doute trop idiot-e-s pour être consulté-e-s sur une décision qui de toute façon ne les concerne finalement que peu… Les parents d’élèves se sont donc tournés vers le Père Noël

Gros scandale !

Après Air France : A Poêle Tefal !!

Pour celles et ceux qui ont raté le début : en 2013 une inspectrice du travail de Haute-Savoie dénonce un accord 35h de l’entreprise TEFAL. Sauf que la boîte, pas tellement d’accord pour payer un max d’heure sup’, fait pression via la DIRECCTE, l’UIMM et même les Renseignements Généraux pour que l’inspectrice cesse son contrôle. Un salarié de TEFAL, depuis licencié pour faute lourde, transmet les mails prouvant les pressions exercées. A la suite d’une plainte de l’entreprise TEFAL, l’inspectrice du travail (Laura PFEIFFER) et l’ancien salarié lanceur d’alerte, passent en procès pour vol et recel de documents.

A la suite de l’audience du 16 octobre 2015, la décision a été rendue : l’inspectrice du travail a été condamnée, sur les deux chefs d’accusation, à 3500 euros d’amende avec sursis. De plus l’ex-salarié lanceur d’alerte poursuivi pour vol a été condamné à 3500 euros d’amende avec sursis. Ces condamnations sont inscrites au casier judiciaire, risquant de faire perdre son poste à la collègue. L’ensemble des condamnations est bien au delà des réquisitions déjà fortes du procureur, qui s’est lâché de manière outrancière dans la presse pendant la procédure.

Laura Pfeiffer et le lanceur d’alerte de TEFAL ont subi un procès honteux car il est le symbole de la collusion entre le patronat et les hauts cadres de l’État, car à aucun moment les ministres du travail successifs n’ont été aux côtés de Laura Pfeiffer et qu’à travers ce procès ce sont les outils de défense des travailleuses et travailleurs qui furent mis en cause.

L’union syndicale Solidaires est indignée et stupéfaite de ce verdict : il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail pour n’avoir fait que son travail. Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel d’aiguillon.

Le dossier complet sur le site de SUD Travail Affaires Sociales.

Fiche « S »

L’état d’urgence pour faire oublier des tas d’urgences

Suite aux terribles attentats du 13 novembre dernier, la situation sécuritaire et répressive a pris une dimension particulière en France.

Le 24 novembre, le gouvernement a informé le Conseil de l’Europe de « sa décision de déroger à la Convention européenne des droits de l’Homme », donnant de nouveaux pouvoirs à la police en matière de perquisitions, surveillance électronique, et ce, sans avoir à passer par un-e juge.

Cette situation est inquiétante. D’autant plus que les motifs pouvant être invoqués pour perquisitionner un domicile ou assigner une personne à résidence dépassent de beaucoup la lutte contre le terrorisme "djihadiste", qui ne sert que de prétexte au déploiement de ces mesures. Ils permettent en fait au gouvernement de s’en prendre aux mouvements contestant sa politique, que ce soit des syndicats de salarié-e-s, des collectifs écologistes ou de soutien aux migrant-e-s.

Une fois de plus, ces politiques répressives et antisociales, qui visent à détruire les libertés et les droits fondamentaux, ne font que le lit des idées d’extrême droite qui continuent à voir leur audience grandir dramatiquement en France. Nous appelons l’ensemble de la population à venir se mobiliser pour la défense des libertés publiques, celles d’aller et venir, de manifester, du droit de grève, etc. Cette liberté d’expression à laquelle le gouvernement dit être attaché quand il est sous le feu médiatique, et qu’il bafoue par-derrière.

Nous exigeons :

L’arrêt immédiat de l’État d’urgence

La relaxe pour l’ensemble des inculpé-e-s du 29 novembre

Rassemblement samedi 19 décembre

15h – Place Imbach devant la bourse du travail

Plus d’infos

Bonnes fêtes bourgeoises !

5 bonnes raisons d’adhérer à SUD Éducation

le bulletin d’adhésion

Esther BILLAUD, Yoann CARRE, Jérôme HOEVE, Patrice LAMBERT, Olivier LORREYTE, Gilles SÉBARÉ ; co-bureaucrates du jeudi.

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